« La comédie du fantôme » ou « Le revenant » (en latin « Mostellaria ») est une comédie de Plaute dont la date de création est estimée à 205 avant Jésus-Christ.
Résumé
Theuropide a laissé son valet Tranion seul à la maison pendant qu’il est parti faire du commerce en Egypte. Le fils de Theuropide, Philolachès, en profite pour faire les 400 coups. Naturellement, Tranion l’assiste volontiers dans sa nouvelle vie de débauche et de plaisirs, et l’argent disparait assez vite. Mais voilà que Philolachès tombe amoureux d’une joueuse de flûte, Philématie. Il veut l’affranchir et a besoin pour cela d’une grosse somme d’argent, trente mines, que le rusé Tranion se procure auprès d’un usurier. Après quoi tous reprennent leur vie de fête et de dépenses.
Mais un jour, le vieux Theuropide, absent depuis trois ans, débarque au Pirée. Dès qu’il le voit par hasard, Tranion revient dans la maison en courant, et avertit tout le monde, lesquels s’empressent de disparaitre ou de se cacher. Le vieux Theuropide arrive devant chez lui, et pour éviter qu’il n’entre et ne découvre l’état dans lequel trois ans de fêtes l’ont rendue, Tranion invente une histoire abracadabrante : le fantôme d’un hôte assassiné erre toujours la nuit, tout le monde a déménagé, et Theuropide ne peut pas rentrer. Les choses ne s’arrangent pas quand arrive l’usurier qui réclame son argent. Tranion invente un nouveau mensonge : l’argent a été emprunté afin d’acheter une nouvelle maison, que naturellement Theuropide veut voir aussitôt, ce qui n’arrange pas les affaires de Tranion. Il lui fait donc visiter la maison du voisin en lui faisant croire que Theuropide veut acheter sa maison. Le vieux Theuropide croit au deuxième mensonge. Mais la supercherie finira par s’écrouler…
Les origines
On attribue la pièce originale à l’auteur grec Philémon, qui l’aurait écrite à la fin du 4e siècle avant Jésus-Christ. On suppose que Plaute a fait divers emprunts à d’autres pièces de Philémon.
« La comédie du fantôme » sera reprise par Regnard en 1700 sous le titre « Le retour imprévu ».