Michel Host est né en 1942. Dans sa formation littéraire entrent les classiques français et étrangers : la Renaissance, singulièrement, lui a ouvert les yeux et l’esprit.
Échappe au nœud coulant familial à dix-neuf ans, se rend à Paris. Agrégé d’espagnol, il enseigne cette langue dans divers lycées – dont le lycée Janson de Sailly –, et ensuite la littérature espagnole du siècle d’Or aux étudiants de licence, puis aux capésiens et agrégatifs, dans le cadre du C.N.E.D. (Centre National d’Enseignement à distance).
Parallèlement à cette carrière de professeur, il entreprend d’écrire son premier roman L’Ombre, le fleuve, l’été (Grasset, 1983). Six années de travail couronnées par le prix Robert Walser, et un accueil chaleureux dans la presse et le lectorat. Il refuse de considérer ses activités d’écrivain dans le cadre d’une « carrière », préférant les situer dans le sens d’un « parcours » et d’un élan vital de l’âme et de l’esprit.
Partageant cette conviction avec Voltaire, il est persuadé que l’être humain ne naît ni bon ni mauvais, mais que néanmoins il peut et doit être « bonifié ». Mme de Sévigné lui a aussi appris qu’ « il faut faire provision de rire pour l’éternité », car le rire bonifie.
Par ailleurs, avec Montaigne, Isaac Bashevis Singer, et un certain nombre de philosophes contemporains, Elisabeth de Fontenay, Florence Burgat entre autres, il s’est convaincu que l’inattention, le mépris, et très souvent la cruauté que les humains manifestent envers les animaux − dont ils se font les propriétaires et les bourreaux −, et envers tous les êtres de la seule nature, préludent au mépris et à la cruauté envers les hommes.
Ses admirations, dans l’ordre de la pensée, sont nombreuses, mais elles vont d’abord à Socrate – qui ne laisse rien qui ne soit discuté ou pris pour argent comptant −, à Héraclite, au Christ (« Aimez-vous les uns les autres », les marchands du temple, etc.), à Rabelais, à Montaigne, à Jeremy Bentham (l’arithmétique des plaisirs, la morale naturelle et le « ne fais rien à autrui que tu ne voudrais qu’il te fît), et à plusieurs autres.
Il « lit » pour les magazines en ligne La Cause littéraire et Recours au Poème.
N’a pas encore eu le temps de trouver la vie ennuyeuse.
Il se définit d’abord comme poète : sept recueils, dont le premier : Déterrages / Villes, Éd. Dumerchez 1997 ; les derniers : Les Jardins d’Atalante, Éd. Rhubarbe, 2014 ; La Ville aux hommes, Éd. Encres Vives, 2015.
Romancier, avec 9 titres. Notamment Valet de nuit, prix Goncourt 1986, Éd. Grasset, et récemment : Mémoires du Serpent, Éd. Hermann, 2010.
Nouvelliste, avec 9 recueils, de : Les Cercles d’or, Éd. Grasset, 1989, à : Une vraie jeune fille, Éd. Weyrich, 2015.
Traducteur de l’espagnol, du portugais et du grec ancien. Il traduit selon des choix personnels que les éditeurs acceptent ou non.
Romancero gitano / Romances gitanes, de Federico García Lorca, bilingue, aux Ed. de l’Atlantique, coll. Hermès, 2012 et Recours au Poème éditeurs (2015).
Ploutos, d’Aristophane (traduction nouvelle), Éd. des Mille & Une Nuits, 2012.
Coplas por la muerte de su padre / Stances pour la mort de son père, de Jorge Manrique, bilingue, aux Éd. de l’Atlantique, coll. Hermès, 2011 et Recours au Poème éditeurs (2016).
Trente poèmes d’amour de la tradition mozarabe andalouse des XIIe et XIIIe siècles, - (première traduction en langue française) Éd. de l’Escampette, 2010.
Lysistrata, d’Aristophane (traduction nouvelle), Éd. des Mille & Une Nuits, 2008.
La Fable de Polyphème et Galatée, de Luis de Góngora, Éd. de l’Escampette, 2005.
Les Sonnets, de Luis de Góngora (les 167 sonnets authentifiés), Ed. Bernard Dumerchez, 2002.
Vanitas, nouvelle d’Almeida Faria, dans Des nouvelles du Portugal, Ed. Métailié, 2000.
En préparation : Philosophes à l’encan, de Lucien de Samosate ; Choix de Poèmes, de Fernando Echevarria (Portugal).
Published by Les Éditions de Londres
© 2016 — Les Éditions de Londres
ISBN : 978-1-910628-91-1