Paul Verlaine est un poète français né à Metz en 1844 et mort à Paris en 1896. Auteur des Poèmes saturniens, des Fêtes galantes, des Romances sans paroles, Verlaine est avec Rimbaud et Baudelaire l’un des plus grands poètes français du Dix- Neuvième siècle.
Brève biographie
Paul Verlaine nait dans une famille de la petite bourgeoisie messine. Ses parents cherchent à avoir un enfant depuis des années. Né sur le tard, il restera enfant unique. Dès sa jeunesse il ne cache pas son admiration pour Baudelaire, et il écrit de la poésie. Il devient bachelier, s’inscrit en Droit, abandonne pour se consacrer à la vie de bohème des cafés et des cercles littéraires.
C’est en 1866 qu’il publie les Poèmes saturniens, premier recueil soi-disant influencé par Baudelaire. Son père essaie de le faire entrer dans une compagnie d’assurances, mais sans succès. Il vit toujours chez ses parents, est secrètement amoureux de sa sœur adoptive. Son père meurt, il boit, il est parfois violent avec sa mère, rien ne va plus. Puis il se marie avec Mathilde Mauté. On le croit enfin apaisé.
Dans les mois qui suivent le massacre de la Commune, il rencontre Arthur Rimbaud. Leur liaison amoureuse fait scandale, leurs disputes se terminent à chaque fois dans la violence. Un soir d’été 1873 à Bruxelles, il blesse Rimbaud à la main gauche d’un coup de pistolet. Il est incarcéré pour deux ans, pendant lesquels il écrit. En 1875, il ressort, essaie de renouer sans succès avec sa femme Mathilde, revoit Rimbaud à Stuttgart, où celui-ci lui confie le manuscrit des Illuminations que Verlaine fera publier.
A partir de 1875, il part à Londres où il va enseigner le français, latin et grec. Il revient en France en 1877, enseigne toujours, et tombe cette fois épris d’un jeune homme, Lucien Létinois. Ils vivront une aventure qui s’achèvera à la mort de Lucien, saisi par la fièvre thyphoïde à l’âge de 23 ans.
De retour à Paris en 1882, Verlaine essaie de se relancer dans l’écriture, ce qu’il fera avec plus ou moins de bonheur. Tout en fréquentant de nouveau les cafés et les milieux littéraires, il sombre dans l’alcoolisme, se consacre quand il le peut à une écriture avant tout alimentaire, et meurt en 1896.
Il aura fait connaitre Rimbaud. Il faudra encore quelques années pour qu’il soit reconnu à son tour. Poète maudit, homosexuel, alcoolique, violent, autodestructeur, Verlaine a le mauvais rôle dans le couple imaginaire qu’il forme avec Rimbaud. Là où le second a son génie, sa beauté, sa jeunesse, sa vie mystérieuse et truculente, le premier est le vieux, le laid, celui auquel il n’est pas d’aussi bon goût de reconnaitre le même génie. Si le personnage abandonné par Verlaine à la gloire posthume n’est pas aussi attirant, ses vers sont parmi les plus beaux de la langue française.
©Les Editions de Londres