nom commun ; exemples : il y aurait en France cinq cents jeunes radicalisés dans les collèges et les Lycées.
Radicalisation est le nouveau mot à la mode. Hasard de l’ordre du dictionnaire, il se situe entre « Qatar » et « Rafale ».
La radicalisation est présentée comme tenant du pathologique. Être radicalisé, c’est comme se faire mordre par un vampire ; la radicalisation, c’est la vampirisation.
La radicalisation, dans l’imaginaire colporté par les médias et les politiques, c’est le cheikh Dracula qui vit dans son château avec ses chameaux et ses minarets.
Alors que c’est tout simple : l’ennui, l’abandon de l’école, le système de justice, la haine des élites envers la religion, l’imposition d’un modèle de pensée et de vie obligatoire, tout cela et bien d’autres choses, rend les gens fous. Les jeunes qui n’ont aucune chance d’accéder à ce modèle qu’on leur impose finissent par le détester ; grâce au spectacle vivant donné par l’État Islamique (voir ce mot[Note_5]), ils peuvent enfin rêver d’autre chose. Le Qatar, mais aussi l’Arabie Saoudite et beaucoup d’autres, afin de lutter contre l’influence géostratégique de l’Iran chiite (voir ce mot[Note_6]), embêter Israël, et laminer l’Occident dont ils détestent tant les valeurs, financent allègrement l’État Islamique, puis quand ils se rendent compte qu’ils ont ouvert la boîte de Pandore, ils achètent des Rafale (voir ce mot[Note_7]) à la France.
La boucle est bouclée.
Le cheikh Dracula est content.