Grands ensembles
Et voici le couloir qui hurle corridor
Percussions, courants, souffles,
Vide tubulaire où vrille un fer.
Passages sous le hangar houleux des banlieues.
Dans la baie des âmes précaires,
Dépôt minéral brossé au premier réveil,
Prunelle apeurée sur la brèche d’un jardin.
Rêves
Viennent les rêves mortuaires
Sur les caves sortilèges
Sèves infernales
Sur l’érable
Le mal a roulé en sable
L’auréolaire tourelle
De diaphanes méduses
Où boitent des hublots
Hurle une raie déprise
De gousses boréales
La barque vélivole
Aux glaciales furoles
L’oiseau brise les os
Antique belluaire
De sangles entrelacées
Sur les plumages verts
Un coq est décrépi
En une dune bleue
Trompe l’astre vélaire
De fioles agrandies.
**
Quand l’aréole se saisit de lacunaires douleurs
La morgue aux estuaires s’abreuve
Le rectangle d’as lève la brisure
Aux graveleuses transparences.
Le marin
Le marin déroulant au vent sa longue rame
De sapin odorant sous la houleuse lame
Frémit d’y voir monter les funestes saisons
D’une nuée horrible hâtant les horizons :
Il flotte, et sans lenteur, vers le neigeux rivage
Où les arbres feuillus sont d'un brillant sauvage,
Sa voix sur le nacré emporte le frisson
De joie où les espoirs voguent à l’unisson.
Sans bruit iI s'étend sur la barge qui s'ensable,
Ne révèle rien que le jeu admirable
Du hunier s’étalant en clac embrouillés
Par des vents frissonnants que la mer a chargés.
Et ne ravissant pas l'infranchissable vigne,
Ni les aubépines ni la grâce du cygne,
La lyre étoilée en vision le désigne
Pour couronner de lys une céleste ligne
Où son front transparent, glorieux, ébloui
Parmi les joncs se révèle désenfoui.
Là où baigne l'iris, l'inoubliable enlève,
Une voix engourdie, émoi qui ne s’achève
Sans les sanglots gisant et les mille raisons
De fléchir un élan de tristes oraisons.
Charogne
En l’aigre pulpe des rades l'oiseau du cours
Resserre dedans ses ergots un calvaire,
Sur du grison l'esquif fait riper sa quille,
Une langue vipérine effleure ses crocs bondés de fange,
Aux accordailles de la vierge on alloue
Sa dépouille de muscs accouplés.
La faucille guette sa substance, elle casse une racine
Et sur la planche mâche les nerfs d’une radicelle
Dans la conque ouverte du gosier,
Le poisson jaune parfois s’en détourne mais souvent
Prend vengeance au creux de son viscère,
Convulsions de la meute la vêture éventée
Rend l’abreuvoir aux loups,
Alentour circule un brin de pâture.
**
Au pendoir, arbres ventriloques
Sur les massifs développent
Une ombelle cabrée
De corrosives coques.
La mandragore ailée
Exubérance liée
Pétulance fanée
Ondoie
Corde spiralée
Sur le palatal
Des limnées.
Sur la margelle ondée
de labelles vélaires
le coquillage amer
loge une valve ambrée
de taies.
Caverne dérobée
Des tubercules enflés
Suintent une chrysomèle
De gels micacés
Fermés.
D’après Ingres
Un encensoir baigné de cinnamome
Dérobe au vent voltigeur un arôme
Soleil debout d’une orange pénombre,
Un olifant de rameux daguet sombre,
L’arbre assombri par des palmes berceuses
Fend lourdement la feuillée onduleuse,
Corne noircie, épeires fléchissantes
Sous la chaleur humide à minuit trente.
Nature au Citron
Comme aigre lance
Un citron doré
Acerbe brillance
Sur l’aube versée
Renverse l’errance
Rauque glas sonné
Retorse stridence
D’un rostre brisé.
La guivre
Mêlé de guivre et d’or
Cuirassé aux aurores
d'un morion ferré
L’aigre rhombe s’incruste
Dans le plâtras d’un buste
Comme un cor évasé
S’évade sous la vase
Comme un spasme sonore
s'exhale d'un stentor
par une aigle cuivrée.
Le Château
Couvert de pariétaire le château fort
De son large rempart dressé contre la mort
Enveloppe grand-duc, pipistrelle, chevêche.
Leur pince tenaille, attrape une échine au col,
Ils dominent des meurtrières, d'un envol
Visent sous les sarments de vigne une belette
aux moustaches plongées dans la grappe aigrelette.
Soudainement le soir, folle de désespoir
« Je suis maîtresse » vocifère la chouette
Aux compères effarés d’entendre ainsi hurler
Sa tête immobile d’ordinaire muette.
De terreur, ils s’éploient sous ce maudit rapace
Venu pour se nourrir de la cruelle bête
Mais en réalité, enfant de son passé,
Taciturne la chouette au petit mammifère
Préfère une phalène étourdie, entrouverte,
Qu'elle gobe en la nuit aux profondeurs ombrées,
Après avoir saigné ses antennes dressées,
Après avoir, d'un coup sec, percé cet insecte.
Existence
Un poulpe dévale les sables
Aux herbacées croulantes.
Le sage plie les bagages.
Vient un simple, de ses litanies
Il attelle les cieux au soc des rémiges.
Tout alentour veille sur la béatitude.
De graisses bossuée
Une pâture humaine transhume.
Amalgame en viande éventée,
Un triceps monte sa langue
Jusqu'aux mamelles du monde,
De soupirs, de rognures
L’homme tisse son groin.
L’œuf ronge un concert,
La glaise aux sortilèges le charrie,
L’échancré incise une teigne,
L’insecte fend le crapaud.
Socle des anges arc-boutés
Sur les arceaux de griffes,
Un fondeur régurgite son chaudron.
Les chiennes initiées s'abreuvent,
À la dérive dans la brise,
L’orvet noir susurre au goéland
Une lagunaire oppression du roc.
À la reconnaissance des choses,
Tous butent dans le pot,
Nombres clairs, closes mentales pierres.
Un poulpe dévale les sables
Aux herbacées croulantes,
Le sage plie les bagages.
Vient un simple, de ses litanies
Il attelle les cieux au soc des rémiges.
Tout alentour veille sur la béatitude.
Complainte
Chantez, femmes au linceul, la complainte funèbre.
L’enfant sur la pente se cambre,
Tirant les pailles ensanglantées d'un châtaignier.
De la hanche des femmes saille un riche fleuron
Cinglant le mascaron d’une stèle déclive.
Gorge noire éployée, leur ombreuse mantille
Clappe à la croisée d’une éclatante orée.
Chantez, femmes au linceul la complainte funèbre.
Le fleuve mugissant draine une maille obscure.
**
Quand le meuble escargot évite
l’estocade d’une herbe vivace,
étale par les prés ses délicates cornes,
l’hermine se tapit au profond d’un terrier.
Elle fuit ce limaçon préférant les moineaux
dont les os carminés, brisés et pilonnés
roulent sous la rosée, mais furtivement,
pour humecter son nez, guigne les nervures
d’une tige cisaillée par la lèvre rugueuse
de l’escargot épais : douce blanche hermine,
sur l'herbette écorchée déverse des sanglots.
On pourrait, en la voyant si tendre,
prendre plaisir à la martyriser
mais en vrai, frottant son blair
contre du mucus résiné, elle dépouille en sourdine,
babines retroussées, un souriceau gris dans les blés.
**
Entre les émondes plafonne une corneille,
Sur le hallier, envergure des abeilles,
Elle noue une trame, aux écrins d'étamines,
Écoute dans le vent résonner les clarines.
Sur l’érable, fouillis, un jeté de pétales
orne la ronde panse d'une jarre ovale
pleine sous la jonchée, ondulante langueur,
Ombrage de ramille, ove, suave fleur.
D'émail niellée une coupe vermeille
sa dorure rebordée inonde la treille
anche de vendange vibrante au son des voix
Quand l'aube dévoilée effleure le grand bois.
**
Sous un roulis de lave tanguent les caveaux,
De mirages laminés fléchissent les rouleaux
d’un ténébreux suaire abritant des tombeaux.
Dans le brouillard funèbre en l'ondulante plaine,
Des profils vont ballant les alouettes naines.
Alors viennent mourir les gluantes volvaires
Sous les rameuses algues de glaireuses aires
Et l’on entend parfois l’oiselle au sanglot long
Clamer un morne thrène auprès du feu faucon.
**
Le clapotis d’un pétale fend la vague
Ensoleillée la dent du lion divague
Sur l’antilope étale dans l’azur
Lente sous l’exubérante ramure.
Vers un pavillon ourlé de pervenches
tombe en trombe une lourde branche
La yeuse soldat hérissé de houx
porte l’alouate au pelage roux.
D’une saillante belladone noire
Les vents coulis aux ondulantes moires
Bombent une rotonde de baies gelées
Sur la face argileuse d’un guéret.
Massacre
Augure à glotte noire
En un cordon de moire
Une buse alliée
Plane sur l’ivraie
Dans le vent à ridelle
Où grène la touselle
Une sinistre main
Lève l’aiglon fin.
Et la sagette grise
Creuse des taches prises
D’inhumaines ramées
En tertres déposées.
La misère
Les tertres échaudés semblent des volailles
empaillées pour engraisser la glèbe.
La gardienne du val couve un œuf d’aspic noir.
Sa matrice est semblable aux fangeuses
éponges de lobes échouées sur une dinde agreste
où un indigent prodigue perche l’ivresse.
Dans la sente déclive tournent ses entrailles vides
et aboient des lions bourrés de son.
Millet, colza, luzerne sont ses nourritures
quand de la frondaison tombent les bogues mûres.
**
Un tissu de bronze chargé de palombes
enjambe la guerre au beffroi de pierre.
Les sales pivots grimés de mélasse
plantent leur drapeau dans la bourbe grasse.
Des heaumes béants coule l'incarnat
de crânes ébréchés sur le coursier bas,
la chevêchette à leur visière arrache
un lambeau charnu de muscle écarlate.
Au loin les dos d'âne de tertres roussis
versent sur la haie un banc de pavots
alourdi de sauge et de perles pourpres
qu'égrènent les morts sous des pilons.
**
Couchées contre les blés les éteules sommeillent
mêlées de bogues et de faînes.
Les saisonniers glanent les tiges qui s’emmêlent
avec du fourrage et de la laine.
Un frémissement, fanes desséchées,
se dissémine, frôle la silène
vibrante, enveloppante, insufflée
contre les carpelles d’un akène.
Le réséda fleuri ombrage les baigneuses
moulées dans de lourdes tentures.
Le flou plisse leurs hanches soyeuses,
elles s’enroulent dans les moirures.
La mer
Blanche lente toison des moutons
la houle s'étoffe en flocons
où déferlent des grèbes leurs houppes
par des amas balayées en poupe.
L'épaule des voilures évente
les ailerons d'une course errante
de choucas efflanqués par les vents
à l’aurore dans la sève des temps.
Les samoles longeant les marais
gisent sous l’aune mouillé
un bouton assombrit les pleurs
d'une trémière effarée d'horreur.
**
En haut de la stèle une dinde noire
agite un tarot dans son cri de poix.
Venteuse, elle épanche les discordances
sur les tons vibrants des cloches, des voix.
Du bas de l'allée montent les émois
des mortels pendus au beau pédoncule
d'une asphodèle à la senteur des pois.
Pleureuse procession des hommes
contre l’infernal sarcophage cuit.
**
Ils parlent et l'on entend déferler la mer.
Tous ont de closes peurs et divers tons de fleurs.
Mais dans sa main nul ne peut garder le ruisseau et nul encore ne traverse à gué la rocaille.
Tous ont mangé, outre, leur bas ventre pèse sur la charpente échafaudée de collines pénitentiaires et l’on entend flotter les braies des matelots du centre quand explosent de résonantes rotondités ventrues.
Par la nourriture, s'envenime l'esprit et l'odorat des méninges renifle les altérations couvertes de végétations cryptogrammes.
Puanteurs éventées où s’étranglent les paroles dans les cerceaux et les limailles siccatives.
Moisissures verdies, poches saturées que forlancent et fendent les mobiles éthérés.
Sur la table se dresse héraldique et versicolore un perroquet d'Afrique mais il ne semble pas, de son aromatique vouloir, disposé à rompre le silence. À la première envolée ce héron s'abat, momifié.
Non loin, à l'embrasure du lieu, le milan royal accoste un hibou pour s'entendre raconter les mésaventures infernales des agapes humaines.
De sa rémige une serpentine ventile les ombres.
La Mer
À l’abri des murailles volvoces et ficaires
Sentent en mesure l'anche vibrer dessus les aires,
Émonde, voile souple halée contre la mer,
Cortège dévidé sur l’abîme désert.
Les dunes étanches fendent l'écume indolente,
L'embrun dense vogue, alerte l’aube vente,
Dans les grelots de sel figés sur la lagune
S’éveille une coquille aux lippues lèvres brunes.
D'un revers la houle claque contre l'étrave
Comme clappe un reflux cernant la roche cave,
Comme près de la rade s’ébattent les épaves,
Du bâtiment à quai l'entrepont se délave.
L’enfant
Gracile sous une ombelle
Une enfant au ruban noir
Envisage la margelle
D’un séculaire abreuvoir.
Une enfant à tresse noire,
Dessinant une marelle
Aux croisées de sa mémoire
Infernales ritournelles.
Dessinant une marelle
Aux asphodèles de moire
se rêve dans la tourelle,
Spirale du vieux manoir.
Aux asphodèles de moire
Gracile sous une ombelle
Aux croisées de sa mémoire
se rêve dans la tourelle.
Poème photographique
Vieilles chines aux murs arborescents,
Pas de deux, ballets et farandoles.
Contestation, lueurs (Chicago), apocalypse, montage, Nightmare.
Sur le rougi et le noir battement d'ailes des Gémeaux. Transmutation à feu et à sang d’une fleur de mortier sous le ciel de Venus.
Déchirures d’affiches à pois blancs, graffitis sur jaune et vert, bleus sur parme,
Nuée de rouille.
Nocturne fermeture.
Photographie
Moire.
Cadres austères,
Clairière,
Une laie noire.
Musique
La flore est éclose
Opaline enclose
Murale asphodèle
Pare la tonnelle
Une morte noire
Contre le terroir
Fend les entrelacs
D’un sabre qui claque
Comme une bannière
Accourue en guerre,
D'un arbre aux abois
L’enfant ivre choit
Et la reine chauve
Sur la bougie fauve
Porte la tourelle
Où noircit l’airelle.
**
Sur la terre et dans la mer laminaires
Algues mimant l’aube d’une dune
voilages sur la carène des augures
Le Freux côtoie les créneaux de la tour
lâche sa proie sur le gouffre des douves
proie de longues argiles
raillant l'endeuillé volatile
d’une embrasure mauve
guettant l'autour des fauves
Il ombrage la faune
D’une courtine satinée
Ouvrant son bec clos
Il coasse cloaque.
Nature
Égaré un jaseur fier voltige
Son plumage effleure les ogives
De l'ombrage agité par Autan
S'inverse un feuillage ondoyant
Résille, étamines déliées
Dans les nœuds sous l'écorce creusée
Liane s'entortille, se colle
À l'humus la mousse s’accole
En la bruine un lugubre ramage
Alternant les sanglots et l’orage
Sans trêve hulule le long thrène
Éternel effeuillé en la peine.
**
De crêtes et de flore une aïeule bleuie
dévide ses alliages d'un unique âge.
Par brumes entrecroisées avancent les causeurs,
le gel, penne de fléchette aiguë,
opalescent refuse leur mouvance.
Aux fabuleuses spires la plate raie s'éponge.
Du plus lactaire abri une rauque éminence
déporte son odeur.
En lieux hauts assoupis la baleine se déprend
de la boisson hideuse des tortues.
La solitude larvaire ressuçote ses sueurs
d'aigres gentianes aréolaires.
Le caractère
Le caractère singulier que son réceptacle idolâtre
et invariablement aborde pour paraître.
Persona, enfant que l'on porte
dans une altière présence.
De sa lettre aux assemblées chacun fait étalage
et jusqu’au tumulus s'y agriffe pour être.
Même quand vient l'âge on recompose le signe
par maintes adresses inutiles, mais il s'est retiré
sous l'infernal sextant.
L'enfant
À l'éclat ludique du châtaignier l'enfant préfère
L'inorganique terreuse mite,
Son œil de verre dans le sol bloqué,
Sa gueule modulante pompe
Le jeu châtain des échafaudages.
À l'intérieur il vogue dans les boyaux
De goulots inconcevables,
Sur une panoplie s'encartent ses viscères
Aux fantômes désourlés.
Mais s'il est vierge de tout contour,
Déjà une relâche dilate ses chiffons roses,
Il entrevoit la somnambule lumière
Récoltée sur le larmier du jour
Et dans la matière pèse
L'insistance du réel alentour.
Musique
Un treillage voisine l'enclos insaisissable.
En un carreau de grange, beige musique,
Une voilette mise sur la pointe
Élève à la dérive les vents.
La grive grêlée d'écailles lance un appeau
Aux flâneries de capillaires songes.
D'une gestuelle éployée,
Un duo de voix brisée s'évade,
Lumière, une plage s’entrebâille à l'orée
De la faune, fugitive forme déboîtée,
Présente dans l'arpège, en suspens.
Manoir
Manoir, antique reliure des ramasseurs de corps
une grappe de baies au bas de sa toiture.
Les sycomores pourrissent
en la périodique pyramide,
une voix huilée de lin sourit
à un crayeux cordon rouge.
Au gui lacté des résineuses se lient
les rames, queue de pie noire des sapins
Sanglante stridence.
Manoir, antique reliure des clameurs d’autrefois.
Création
Le hâbleur à roue de paon lève
une plume d'acacia veinée de levain jaune
puis il feint le geste de faire aller sa queue
mais le levain renflé la maintient en suspens,
telle la plante adhésive au muret, il glisse,
escargot traînant sa fiole empaquetée,
alors un râle d'eau à la trompe sonore
déterre les couleurs du caverneux objet,
dedans la marine garnison latente
fend l'emblème du navire silencieux
en l'immobile esquisse délestée
de l'invisible.
**
Une anguille défile aux rayons de l’aurore
Levant les littorines sous les orbes du port.
Le crabe ensanglanté la poursuit dans le vent,
Sa démarche la serre inévitablement.
Un astre s'arque, aplomb, débusque les esprits,
Tous se sont par évasion évanouis,
De l'arène vacante, iodée, ils se relèvent,
Une étrave empennée ornemente la grève.
Étouffants reliefs des dagues de chevreuil,
D'une ove sablonneuse point un bel écueil,
Le flot prophétique juxtapose les ondes,
Accostage en remous au retour des arondes.
Un bourgeon de pavot escorte la pirogue
Filant de son sillage une flèche qui vogue,
Cette lèvre pourprée enrobe le corail
D'un banc gréseux s'essouffle, enlisé un émail.
FIN DE L’EXTRAIT
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