Biographie de l’Auteur

Jean Giraudoux est un écrivain français né en 1882 à Bellac et mort en 1944 à Paris. Surtout connu pour ses pièces de théâtre, on lui doit entre autres : La guerre de Troie n’aura pas lieu, Electre, Intermezzo, La folle de Chaillot

Brève biographie

Il est le fils d’un employé des Ponts et Chaussées, Léger Giraudoux, et d’Anne Lacoste. Bon élève, il est premier au certificat d’études en 1892, et entre au lycée de Châteauroux comme boursier. Il passe le Baccalauréat de philosophie, fait ses classes préparatoires, il entre à l’École Normale. Il fait également son service militaire dans l’infanterie. Helléniste, il se passionne pour la culture allemande. Il part étudier à l’université de Munich. Il étudie et voyage en Allemagne et en Autriche-Hongrie. Mais il échoue à son agrégation d’Allemand, et part aux Etats-Unis étudier à Harvard (avec une bourse). De retour en France, il entre aux affaires étrangères, et entame une carrière de diplomate. Quand arrive la Première guerre mondiale, il est mobilisé, il part au front et est blessé deux fois, à la bataille de la Marne, et celle des Dardanelles. Il ne retourne pas au front, et fait quelques missions diplomatiques pendant la guerre, à Lisbonne, aux Etats-Unis etc.

Il a une liaison avec Suzanne Boland, commencée avant la guerre, et ils décident de se marier en 1921, après qu’elle lui ait donné un fils en 1919. Il publie Suzanne et le Pacifique, Siegfried et le Limousin et Juliette au pays des hommes. En 1927, il a un nouveau poste auprès de la Commission d’évaluation des dommages alliés en Turquie, ce qui lui laisse tout le temps pour écrire. C’est à cette époque, qui correspond aussi à celle où il rencontre Louis Jouvet, qu’il se lance dans le théâtre.

Il a d’autres liaisons, avec Anita de Madero, Isabelle Montérou. Il multiplie les postes dans la diplomatie. Il constate la dégradation de la situation internationale en Europe, ce qui lui inspire l’écriture de La guerre de Troie n’aura pas lieu en 1935. Il écrit en 1938 un essai politique, « Pleins pouvoirs », dans lequel il préconise l’adoption d’une politique d’immigration à l’américaine, pour des raisons qui nous semblent peu claires. On approche de la guerre. Il est nommé par Edouard Daladier Commissaire général à l’information. Suite à la défaite de 1940, il suit le gouvernement à Bordeaux, puis part à Vichy.

Son rôle pendant la guerre est contrasté, et prête encore à confusion et interprétation. Son fils part à Londres pour rejoindre les Forces françaises. Il est déchiré entre son amitié intellectuelle pour l’Allemagne et son hostilité au Maréchal Pétain. Il correspond avec la résistance à Londres, certains journaux collaborationnistes l’accusent. Quand il meurt à Paris en janvier 1944, des intellectuels font courir le bruit qu’il a été empoisonné par la Gestapo, ce qui montre qu’on le considérait à l’époque du côté de la résistance.

Encore aujourd’hui on débat de son rôle pendant la guerre, de ses positions antisémites ou racistes, supportées par certains passages principalement de « Pleins pouvoirs ». Les spécialistes de Giraudoux ne sont pas d’accord. Giraudoux est ambigu, fin, et d’une autre époque.

Ses œuvres

Helléniste, Germanophone, il a revisité certains mythes antiques auxquels il a apporté un éclairage plus moderne. La finesse de son langage, sa poésie, l’originalité de ses thèmes, et la prescience de ses idées, dont La guerre de Troie n’aura pas lieu est un bon exemple, en font un écrivain et un dramaturge incontournable. Lire ou relire Giraudoux est un grand bonheur : Amphytrion 38, Siegfried, Ondine, Electre, La guerre de Troie n’aura pas lieu, La folle de Chaillot, sont des chefs d’œuvre du vingtième siècle.

©Les Editions de Londres