SECOND COQUIN et MARION, la pâtissière.
SECOND COQUIN.
(s'approche tandis que le premier coquin s’éloigne vers la gauche du théâtre.)
Daignez me donner quelque aumône ;
Le Seigneur bénira qui donne !
Je suis un pauvre malheureux.
Depuis hier j'ai le ventre creux !
MARION.
(ouvrant le volet et d'une voix sèche.)
Mon mari n'est pas là, brave homme !
Et je n'ai pas la moindre somme
Sur moi. Toujours il a l'argent.
Tu reviendras à la Saint-Jean :
Nous pourrons faire quelque chose.
(Elle referme le volet.)
SECOND COQUIN.
Dans ce métier tout n'est pas rose.
Je laisse à mon ami ce soin,
Je vais attendre dans ce coin.
(Il s'assied sur le banc à droite)