Charles Louis de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu (1689-1755), est un écrivain et philosophe français. Avec Diderot, Voltaire, Rousseau et Beaumarchais, c’est un des plus grands représentants des Lumières.
Biographie
Il naît au château de la Brède, près de Bordeaux, dans une famille de magistrats. Il est le fils aîné de Jacques de Secondat et de Marie-Françoise de Pesnel. Il étudie au collège de Juilly alors tenu par des Oratoriens. Il fait des études de Droit et devient conseiller au Parlement de Bordeaux en 1714, puis Président à mortier le 12 Juillet 1716 en reprenant la charge de son oncle. Il épouse en 1715 Jeanne de Lartigue, une protestante, alors que le protestantisme reste interdit depuis la révocation de l’Édit de Nantes. Il aura avec elle un fils et deux filles. À ce moment, il se passionne pour les études scientifiques à l’Académie de Bordeaux où il prononce un discours sur l’écho et un autre sur les glandes rénales. En 1728, il est nommé à l’Académie française. De 1728 à 1731, il effectue un tour d’Europe en passant par l’Autriche, la Hongrie, l’Italie, l’Allemagne et l’Angleterre. Il restera connu pour ses principales œuvres : Les lettres persanes en 1721, Le temple de Gnide en 1725, Les considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence en 1734, son œuvre maîtresse, L’esprit des lois en 1748, puis La défense de l’esprit des lois en 1750. Il meurt le 10 Février 1755.
Montesquieu, l’un des plus grands ?
Outre ses talents d’écrivain, révélés avec la satire de la société de son époque dans les Lettres persanes, Montesquieu a influencé les institutions politiques européennes plus que tout autre philosophe. Sa satire des Lettres persanes a marqué les satiristes politiques depuis le Dix-Huitième siècle. Les considérations sur les causes de la grandeur des Romains et leur décadence ont influencé l’œuvre majeure de Gibbon, et restent un modèle d’analyse historique politique. L’esprit des lois établit les principes de séparation des pouvoirs entre le judiciaire, le législatif et l’exécutif, étudie les formes de gouvernement, et influence ainsi tous les grands textes politiques qui fondent les principes de la démocratie moderne, ces mêmes principes maintenant battus en brèche par les représentants élus des pays occidentaux, au nom de la surprotection de l’individu par l’État. D’urgence, il faut faire revenir Montesquieu.
Éloge de D’Alembert
L’éloge que fit d’Alembert à la mort de Montesquieu retrace avec plus de détails sa vie et son caractère. On peut le lire en fin de volume en suivant ce lien. [E]
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