Sombre et humide, la pièce affichait la facture grise du béton brut. Proche de celle d’un égout, l’odeur de confiné prenait à la gorge : écœurante ! Mais Franck n’en avait cure. Son attention se portait ailleurs. L’oreille aux aguets, il vérifia que tout demeurait tranquille. Quelques secondes suffirent à le conforter. L’épaisseur des murs étouffait les bruits extérieurs. Il ne serait pas dérangé. Malgré la courte lutte qu’il venait de mener, l’air froid hérissait sa peau. À moins que ce ne fût ce qu’il s’apprêtait à faire…
Dans une tentative désespérée, la jeune femme se raidit pour soulever son buste. Les mains attachées dans le dos, elle parvint tout juste à mouvoir ses épaules. Ligotée par des liens serrés, elle mobilisait en vain ses dernières forces pour se débattre. À cheval sur ses cuisses, Franck l’épinglait comme un papillon sur l’étaloir. Les nœuds étaient solides, et son poids suffisant pour la clouer au sol. Le mouchoir qu’il avait pris soin de rouler en boule avant de forcer sa bouche transformait ses cris de terreur en gémissements. Personne ne l’entendrait. Semblant admettre son impuissance, elle arrêta enfin de s’agiter pour le fixer d’un regard suppliant.
Insensible à son désarroi, Franck la contemplait avec satisfaction. Tout au moins, le Franck sans état d’âme. Celui qui agissait physiquement, froid et calculateur. Car à l’intérieur, un autre Franck se démenait pour mettre fin à cette ignominie. Inutilement. Sourd à ses protestations désespérées, le Franck sans cœur continuait à se repaître du spectacle. Sa victime paraissait si fragile, presque résignée. Sans hâte excessive, il approcha son Opinel de la gorge. Un grand modèle, bien affûté, à la lame aussi coupante et robuste que celle d’un couteau de chasse.
Les yeux écarquillés d’effroi, la jeune femme s’aplatit davantage sur la dalle bétonnée. Sa respiration hachée plaisait à l’assassin qui se substituait à Franck, et il regretta que celle-ci se bloquât lorsque le tranchant toucha la peau veloutée. Inclinant l’arme, il se mit à caresser la carotide du plat de la lame. Les battements saccadés du cœur de sa proie le fascinaient. Tels les doigts explorateurs d’un amant, il s’évertuait à glisser le métal avec lenteur, de la mâchoire au creux de son cou, et du creux du cou à la mâchoire. Parfaitement maîtrisé, son geste s’apparentait à celui d’un orfèvre.
Tétanisée par la peur, sa victime continuait de l’implorer du regard. Comme si sa soudaine docilité pouvait le détourner de son objectif. Indifférent aux larmes qui perlaient au coin des yeux, l’esprit qui possédait Franck s’accorda le bonheur d’un dernier aller et retour sur la peau. Puis, d’un mouvement précis, il sectionna l’artère. Dans un ultime soubresaut de survie, la jeune femme tenta en vain de le désarçonner. Avec dégoût, Franck sentit le sang gicler sur sa figure. Hypnotisé, son alter ego maléfique attendit quelques secondes avant de lui trancher plus profondément le col. La gorge ouverte sur une plaie béante, son jouet cessa de bouger. Dévasté par son impuissance, Franck jugea cette mort bienvenue. Ce décès ne marqua pourtant pas la fin de son propre calvaire.
Essuyant sa joue sanguinolente d’un revers de la main, le monstre qui agissait pour lui admira la mare de sang qui se formait. La morte le fixait de ses yeux grands ouverts, mais il n’accordait déjà plus d’intérêt à son visage. Sans une once d’émotion, il découpa ses vêtements, la dénudant entièrement. Calme et méthodique, il posa ensuite la pointe de son couteau sur son sternum pour fendre la peau fine. Une pression supplémentaire, et le tranchant s’enfonça de quelques centimètres dans la chair tendre. D’une précision chirurgicale, un sillon sanglant s’ouvrit dans le ventre encore chaud. Franck hurlait intérieurement.
Un bruit d’eau se répercuta soudain dans la plomberie qui courait le long du mur. L’assassin refusa de se laisser distraire. Concentré sur sa tâche, il poursuivait son éventration, éviscérant chaque organe à portée de sa main. Méticuleux et rapides, ses coups de lame transformaient le corps de sa victime en vulgaire pièce de viande. Forcé d’exécuter ces gestes, le jeune homme éprouvait une horreur absolue. L’odeur du sang l’assaillait : âcre, entêtante et dégoûtante par son excès. Il sentait le liquide à la fois tiède et poisseux l’éclabousser et couler entre ses doigts. Son goût douceâtre imprégnait jusqu’à ses papilles, lui donnant la nausée.
Les oreilles vrillées par son cri de terreur, Franck se réveilla en sursaut. Moite de sueur, il peina à reprendre pied avec la réalité. Les draps froissés et les coussins jetés à terre témoignaient de l’agitation de la nuit. Un rêve, ce n’était qu’un rêve… Un putain de rêve ! Toujours le même. Un cauchemar récurrent où il se comportait comme s’il ne s’appartenait plus. Nuit après nuit, il assistait à ce meurtre à travers les yeux de l’assassin, invisible à son propre regard. Il vivait, ressentait, participait à l’atrocité d’actes répugnants, d’une violence inouïe. En spectateur incapable de se soustraire à une horreur imposée.
Il avait eu la chance de s’extirper de son cauchemar alors que le pire était à venir. Mais sous le choc, il ne put interdire à son esprit de lui restituer la suite. D’un réalisme intolérable, d’autres souvenirs oniriques l’assaillirent. Avec effroi, il se vit poursuivre ses gestes barbares. Il s’acharnait à trancher la langue et les seins du cadavre, découpait ses organes génitaux, retirait ses intestins. Il déposait ensuite le tout sur les épaules de la morte. Et comme si cela ne suffisait pas, il terminait son œuvre en défigurant le visage de la jeune femme, avec un acharnement aussi méthodique que malsain. En général, il se réveillait à ce moment-là. À court de visions d’horreur, il parvint enfin à se raccrocher à son univers familier.
La respiration hachée, Franck s’assit sur le lit. Prenant le relais de son cauchemar, le mal de tête qui s’installait lui promettait une journée pourrie. Avec prudence, il jeta un regard circulaire à son environnement. Plongé dans la pénombre, le dépouillement de sa chambre paraissait menaçant. Tel un enfant, il fixa avec angoisse la penderie, avant de vérifier que la fenêtre était fermée. Un peu tremblant, il s’extirpa de la couverture entortillée autour de ses pieds. La dernière scène de son rêve refusait de s’édulcorer, et il rejoignit la salle de bain d’un pas d’automate.
La lumière crue sur la blancheur du carrelage mural l’éblouit, décuplant sa migraine. Réprimant un gémissement, il s’accrocha des deux mains au lavabo. Les yeux fermés, il ouvrit le robinet d’eau froide pour s’asperger la figure. Revigoré par la fraîcheur, il releva la tête pour regretter aussitôt de croiser son reflet dans le miroir. L’image renvoyée par la glace anéantissait son espoir de présenter un visage reposé, et il se crispa devant ce spectacle peu flatteur. Ses cauchemars finissaient par tourner au handicap.
Au mieux de sa forme, on le disait beau garçon. Mais ses joues devenues hâves donnaient aux traits de son visage un aspect presque spectral. De larges cernes soulignaient les orbites profondes de ses yeux gris, que le manque de sommeil rougissait. Son regard, habituellement doux, semblait dur et incisif. Trempées de sueur, les mèches de sa chevelure brune se collaient en désordre sur son front, marqué d’une ride inexistante il y avait peu de temps encore. Quant au pli amer de ses lèvres, il n’arrangeait rien au tableau. Une vraie tête de déterré… Ou de repris de justice… C’était selon.
Cette association d’idées malvenues ne fit que le troubler davantage. Avec autant de lassitude que d’agacement, il se dirigea sous la douche. Mais malgré ses efforts pour vider son esprit, le flot de ses pensées maussades refusait de céder. D’un rire sans joie, il se moqua de lui-même. Comme si l’eau pouvait le laver du cauchemar de la nuit ! Ce chaos devenait un désastre. À plus d’un titre d’ailleurs.
D’aussi loin qu’il se souvenait, Franck possédait la faculté de se rappeler ses rêves lorsqu’il s’éveillait. Peu sujet aux cauchemars, il appréciait d’autant plus cette capacité qu’elle nourrissait son imaginaire de romancier. Ses thrillers, à la fois fantaisistes et haletants, devaient une grande partie de leur renommée à la dose d’humour noir qu’ils véhiculaient. Humour souvent puisé au sein de son endormissement. Mais en aucun cas, cette dérision grinçante ne basculait dans l’horreur. Et là, celle qui le hantait depuis bientôt trois semaines menaçait d’ébranler jusqu’aux piliers de sa vie ordinaire.
Généralement, les scènes de ses rêves finissaient par se dissoudre lentement. Ne subsistaient que celles dont il avait noté le scénario délirant. Mais depuis l’apparition de ses cauchemars, c’était comme si ces images avaient été gravées au fer rouge sur sa rétine. Non pas pour l’aveugler, mais pour le condamner à voir, encore et encore, une bestialité qui le tirait du sommeil en hurlant.
Pour l’heure, le jet de la douche n’en finissait plus de cascader sur son dos. Mais il ne parvenait pas à chasser l’horreur de la nuit. Écœuré, Franck se prit la tête entre les mains.
— Je deviens fou, murmura-t-il en posant son front contre le carrelage.
Et tout cela à cause de ce fichu cahier, et de la passion de sa petite amie pour les greniers des vieilles maisons ! Quelle idée avait-il eu de l’emmener à Bordeaux, pour l’aider à débarrasser le capharnaüm qui régnait après le décès de sa grand-mère. Laurie l’avait immédiatement entraîné sous les combles, à la découverte des secrets enfouis dans des malles, des cartons et des caisses plus ou moins bien fermés. Personnellement, cela faisait des années qu’il n’avait plus mis les pieds dans ce lieu poussiéreux, envahi par les encombrants vestiges du passé de toute une branche de sa famille depuis 1850.
Elle était rapidement tombée en admiration devant un coffre rempli de robes datant de la Belle Époque. Peu disposé à bavarder chiffons, il l’avait laissée s’extasier et farfouiller à sa guise. Il préférait s’intéresser aux livres relégués dans le grenier. Il avait souri devant le savoir vétuste d’une encyclopédie de géographie du XIXe siècle, avant d’admirer les gravures d’une série de romans en vogue dans les années trente. Pris au jeu, il avait poursuivi ses recherches en explorant les étagères en partie dissimulées par une vieille armoire. Et c’était là qu’il avait fini par le trouver. Coincé entre un traité de botanique et une histoire de France de Michelet. Si insignifiant de minceur, qu’il passait inaperçu entre les deux ouvrages.
À première vue, ce n’était qu’un cahier ordinaire. Avec sa couverture brune tirant sur le roux, il ressemblait à ceux qu’utilisaient les écoliers d’autrefois. Franck s’attendait d’ailleurs à voir ses feuillets noircis par la retranscription d’un cours quelconque, accompagné d’exercices. En découvrant son contenu, il avait compris son erreur. Il s’agissait d’un journal intime. Rédigé entre 1888 et 1890, tantôt en anglais, tantôt en français, il empruntait la forme de courriers adressés à la même personne.
Franck avait frémi en lisant le premier. Passionné de criminologie, il avait immédiatement identifié cette missive célèbre. La suite par contre, demeurait totalement inédite. Il en avait déduit que seul le premier message, sans doute recopié, avait réellement été envoyé.
Les premières pages évoquaient une correspondance libellée à Londres. Les dernières situaient l’auteur à Bordeaux. Le papier jauni se couvrait d’une grande écriture cursive, un peu empattée, sans les pleins et déliés qui caractérisaient le bien écrire de cette époque. La succession d’accentuations pointues rendait sa lecture malaisée, autant que la ligne tremblée qui déformait parfois les lettres. Comme si le rédacteur souffrait d’un tic qui l’obligeait à tressauter.
Londres, 1ER octobre 1888
Depuis l’Enfer,
Monsieur,
Je vous envoie une moitié du rein que j’ai pris à une femme que j’ai gardée pour vous, l’autre je l’ai frite et mangée c’était très bon. Je pourrais vous envoyer le couteau ensanglanté qui l’a pris si seulement vous attendez encore un peu.
Signé : Attrapez-moi quand vous pouvez, monsieur Lusk[Note_1].
Ce courrier initial démarrait une longue série au thème morbide, qui avait interpellé Franck. Féru d’histoire, le jeune romancier n’ignorait rien de l’identité supposée de celui qui avait un jour adressé une lettre semblable. Signée et calligraphiée de la même façon, elle avait été remise à George Lusk, alors président d’un comité de vigilance civile à Whitechapel. Le soussigné n’était autre que Jack l’Éventreur. C’était d’ailleurs un des rares messages qui passait pour avoir réellement été écrit par le célèbre assassin.
Partagé entre l’incrédulité, l’effarement et l’excitation, Franck en était resté saisi. S’il s’agissait bien d’un manuscrit authentique, la rédaction du cahier qu’il avait entre les mains pouvait-elle être attribuée à Jack ? Si l’on exceptait l’emploi de la langue française utilisée dans son dernier tiers, les dates, et surtout l’écriture, si particulière, paraissaient le prouver. De plus en plus mal à l’aise, Franck avait dévoré la suite de ce journal intime en serrant les dents. Ce recueil sous forme de correspondance lui insufflait le sentiment que sa vie s’écroulait au fur et à mesure qu’il progressait dans sa lecture.
À son insu, monsieur Lusk semblait être devenu le confident du dénommé Jack. L’éventreur lui décrivait ses meurtres par le menu. Sans la moindre pudeur, il étalait une foison de détails qui aurait fait frémir un criminologue endurci. Son goût pour la provocation s’alliait à un manque d’émotion remplacé par la crudité analytique. Froide. Impitoyable. Monstrueuse.
Beaucoup moins sanglantes, les dernières pages étaient pourtant celles qui avaient le plus fait chavirer l’esprit de Franck. Tirées de sa propre histoire familiale, elles racontaient un passé qu’il identifiait parfaitement. Avec angoisse, il avait déchiffré la consignation d’événements indiscutables. Des pans entiers relatifs à l’existence de ses ancêtres. Et notamment, l’évocation du mariage de sa trisaïeule avec le rédacteur. Cette assertion l’avait tétanisé.
La voix enjouée de Laurie l’avait tiré de sa léthargie :
— Tu as découvert quelque chose ?
Elle avait délaissé la malle aux fanfreluches. Un sourire heureux sur les lèvres, elle le rejoignait sans s’apercevoir de son trouble. Instinctivement, il avait dissimulé le cahier sous une pile de vieux journaux. Le soir, il était revenu le chercher pour se replonger dans une lecture qui avait fini de dissiper ses derniers doutes.
Le contenu de ces feuillets suintait l’épouvante, l’obscénité. Pour qui identifiait Jack derrière le rédacteur, il devenait abject ! Et en même temps, fascinant… La première année retraçait les détails d’assassinats, et les sarcasmes d’un homme qui ignorait tout des remords. Certains de ces meurtres faisaient écho à l’histoire criminelle de la fin des années 1880, d’autres semblaient inconnus du grand public. Jack, puisque tel était le nom de plume que l’auteur avait conservé pour signer la plupart de ses pseudo-courriers, ne paraissait redouter ni la police, ni la justice humaine, ni celle de Dieu.
Franck se souvenait de cette nuit de relecture avec précision. C’était celle où tout avait basculé. Horrifié, dans le déni, il avait d’abord cru voir son salut dans une incohérence. Personne n’avait jamais été capable d’identifier Jack l’Éventreur. À un moment donné, les soupçons s’étaient bien portés sur un étranger. Mais en l’occurrence, un Polonais. Pas sur un Français. Alors, de là à admettre qu’il s’agissait d’un de ses ascendants…
Minimisant l’importance des autres indices en sa possession, le jeune homme s’était raccroché à l’idée que ce recueil de textes n’était que le fruit d’élucubrations, suscitées par une affaire qui faisait beaucoup de bruit à l’époque. Son arrière arrière-grand-père devait bénéficier d’une imagination fertile, dont il avait hérité. Cet ancêtre bizarre et peu recommandable appartenait certainement à la lignée des doux dingues. Enfin, doux… Plutôt tordu et malsain dans son genre.
Sauf que si les dates inscrites sur le cahier correspondaient bien à celles de leur rédaction par l’auteur, elles étaient trop proches des faits incriminés pour que ce dernier ait pu être informé de certains éléments par la presse. Le télégraphe permettait alors une divulgation rapide des nouvelles auprès du grand public, mais il n’était en aucun cas aussi instantané qu’internet aujourd’hui. Les doutes avaient fini par disparaître.
Franck connaissait la biographie criminelle de Jack l’Éventreur sur le bout du doigt. Ce mystérieux tueur en série qui sévissait à Londres avait su échapper à toutes les traques de la police. Personne n’avait jamais découvert sa véritable identité. Le jeune homme s’était passionné pour ce fait divers une douzaine d’années auparavant. À l’époque, il était lycéen, et il avait dû développer par écrit un sujet marquant d’histoire. Adepte de la mouvance gothique, et enclin à choquer les autres à ce moment de sa vie, l’atmosphère glauque de cette affaire lui avait paru parfaite à exploiter. De quoi faire se dresser sur la tête les cheveux des petites natures de sa section.
Il s’était illustré par la remise d’un texte bien documenté, terrifiant par son exposé sans concessions. Fier de son travail, Franck s’était amusé à endosser le rôle de Jack pour raconter sa trajectoire sanglante. C’était d’ailleurs après ça qu’il avait commencé à écrire. Si on lui avait dit qu’il en subirait plus tard le retour de boomerang émotionnel, il se serait peut-être abstenu de ce premier succès.
L’apparition et la persistance de ses cauchemars dataient de trois semaines. Depuis, Franck n’en finissait plus de s’interroger sur les zones d’ombre de l’histoire de sa famille maternelle. Comment personne n’avait-il jamais pu trouver ce cahier ni se poser la moindre question ?... Parmi toutes ces interrogations, un élément paraissait incontestable : ces pages avaient bien été rédigées par son trisaïeul. Négociant en vin, il demeurait à Bordeaux, il était parfaitement bilingue, et ses affaires l’appelaient souvent en Angleterre. À Londres, notamment. Ce commerçant prospère avait laissé derrière lui suffisamment de documents manuscrits pour que le jeune homme pût comparer son écriture à celle du cahier. Aucun doute ne subsistait quant à leur similitude. L’éventualité qu’il tînt une piste sérieuse établissant l’identité réelle de Jack l’Éventreur s’affirmait.
FIN DE L’EXTRAIT
_____________________