À propos du texte et de l’auteure

En réfléchissant au titre d’Hérédité sanglante, nous avons convenu que celui-ci devait refléter le thème central du texte, qui est celui-ci des histoires familiales, des non-dits qui les parsèment souvent, et de la transmission éventuelle de « caractéristiques » peu reluisantes au fil des générations.

Dans le cas qui nous occupe dans cette nouvelle : une famille est-elle condamnée au mal, à la violence, à l’abominable ? 

La question se pose, car lorsqu’un monstre sanguinaire fait la Une des journaux (et entre malheureusement dans l’histoire avec un grand H), les médias font généralement preuve d’un intérêt quasi morbide pour son entourage. On peut sans difficulté imaginer les conséquences pour celui-ci. Certains pensent que c’est mérité, que les chiens ne font pas des chats. Mais est-on une « mauvaise personne » sous prétexte que l’on est fille de Pinochet ou parent de Ben Laden ? En bref, la violence est-elle dans les gènes ?

Vous vous rappellerez peut-être un article du magazine Psychologie qui avait fait grand bruit, relatant un échange entre Michel Onfray et Nicolas Sarkozy, où ce dernier se déclarait convaincu que l’on naissait ou non pédophile, et que le malheur était de ne pas savoir le dépister.

Même si l’idée évoquait au choix Minority Report ou X-Men, et faisait froid dans le dos, les propos de l’ancien président ne reposaient pourtant pas sur aucun fondement scientifique. Mais en l’état actuel de la recherche, la réponse que l’on peut apporter à la question d’une origine génétique de la violence est beaucoup plus nuancée. Il existe bien un gène (plus exactement une mutation d’un gène) – que certains scientifiques surnomment « gène du guerrier » – chez l’homme qui a une incidence sur la violence d’un individu. Cependant, des études ont démontré que chez des enfants possédant cette mutation, c’était l’environnement qui était en réalité le déclencheur de cette violence potentielle : élevés dans un environnement stable, les enfants possédant cette mutation avaient au contraire tendance à être moins violents que les autres. On pense à l’Himmler bon père de famille... On pourrait donc dire qu’il existe au mieux une prédisposition génétique à la violence (et au pacifisme ?). Le plus troublant étant que ce même gène aurait été identifié comme responsable… du bonheur chez la femme.

Hérédité sanglante propose (ou pas) une autre réponse à cette question de transmission héréditaire de la violence, moins génétique, plus psychologique.

Eve Terrellon est née en 1961. Elle définit elle-même son parcours comme atypique : après des études commerciales, elle a exercé plusieurs emplois avant d’entamer une formation longue qui l’a amenée à des responsabilités importantes dans le domaine de l’insertion professionnelle des personnes en grandes difficultés, pour finalement terminer sa carrière comme entrepreneuse en gardiennage d’animaux à domicile ! Cela en privilégiant le plus souvent sa vie familiale. 

Aujourd’hui, Eve Terrellon est une jeune auteure heureuse. L’écriture a toujours occupé une place de choix dans son existence, mais ce n’est que récemment qu’elle a osé approcher les éditeurs. Bien lui en a pris, car non seulement aucun ne l’a dévorée tout cru, mais elle a publié deux ouvrages aux éditions Laska en 2013 : La Colline de l’oubli, romance traitant de la transsexualité dans un contexte de western historique, et La Petite Fée de Noël, romance plus légère mâtinée de paranormal et de fantasy.

Published by Les Editions de Londres
Collection East End

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ISBN : 978-1-909782-75-4