Bas les cœurs ! de Georges Darien est un règlement de comptes, comme la plupart des romans de Darien. Cette fois-ci, notre auteur anarchiste, libertaire, libre-penseur, règle ses comptes d'enfant avec la société française qui perdit la guerre contre les Prussiens en 1870. C'est le roman de la bêtise. Ici, la bêtise commence avec un B majuscule, comme la bourgeoisie dont il est question, veule, combinarde, népotiste, insensible, égoïste, arrogante. C'est une des plus féroces attaques de Darien, justement, parce qu'il se laisse moins aller à sa verve naturelle que d'habitude. Attendez, ça viendra.
Commentaires
1. 16 février 2016
Bas les coeurs!
Napoléon III était un un despote éclairé et ses réalisations si elles ont enrichi bien souvent des bourgeois cupides ont permis à la France des avancées remarquables.
Le régime s'orienta peu à peu vers l'établissement d'un parmentarisme libéral qui favorisera l'accès de nombreux élus hugoliens Victor Hugo vouant à l'empereur une détestation obtuse.
La défaite de 1870 sur la plan pratique repose en grande partie sur le refus d'accorder les crédits nécessaires demandés par le Ministre de la Guerre et Napoléon III pour la modernisation, la refonte de l'Armée qu'ils savaient inadaptée comparée à l'armée Prussienne; on connaite la suite. La même bêtise a remis le couvert et si la France s'en est tirée de justesse dans la première guerre mondiale elle le doit à une artillerie légère très puissante et au sacrifice de millions d'hommes.
Bien sûr et comme d'habitude en France on se refuse à la clairvoyance car on ne touche pas aux icones ce qui est assurément une absence de lucidité. Tous les grands hommes de notre beau Pays ont pu commettre des erreurs mais celle ci avait été catastrophique.