A notre époque, Candide, c'est l'œuvre la plus célèbre de Voltaire. Il n'en a pas toujours été ainsi. Même pour des mortels comme Voltaire, moins condamnés à l'oubli que nous autres, on ne choisit pas vraiment son destin. C'est comme ça, on passe sa vie à se tromper, on se bat contre des chimères, on est trompé, bafoué, trahi, on espère, on est déçu, et on finit sa vie en revenant au point de départ. Comme ça, on regrette probablement moins. Et pourtant, il nous reste...Candide. En le lisant, on tient la main de dizaines de générations de lecteurs, et celles des générations à venir, on existe, par delà sa propre vie.
Commentaires
1. 9 septembre 2011
Candide
Candide m'avait un peu ennuyé quand on m'avait forcé à l'étudier à l'école!
C'est agréable de le redécouvrir pas mal d'années plus tard, un peu lent par moment, mais j'ai beaucoup aimé.
Je ne suis pas sure toutefois que l'on finisse sa vie en revenant au point de départ... "Cultivons notre jardin" me semble être un message beaucoup plus optimiste.
2. 2 mars 2012
Candide
Candide m'a bien plu quand j'étais pensionnaire chez les religieuses et que je devais être au début de l'adolescence. Le fait que Candide traverse toutes ces horreurs et qu'il ironise de la façon la plus incroyable sur la marche du monde, je l'ai pris comme un message complétement surréaliste. J'en avais besoin dans cet univers bien catholique toujours prêt à traquer le pêcher sous toutes ses formes. A cette époque, je trouvais trés intéressant que Voltaire ne nous cache pas toutes les sortes de misères. Il était le seul à parler des maladies vénériennes, le seul de ce qu'on pouvait avoir en classe de littérature à parler des maladies sexuellement transmissibles. Sans oublier au dernier maillon de la chaine des horreurs subies, la belle Cunégonde qui n'était jamais épargnée!!! Avec Voltaire, c'était la traversée du miroir: la recherche d'un monde merveilleux qui se transforme en néo-cauchemard justifié.