par Léon Tolstoï
Prix : 1,99 €
ISBN : 978-1-913280-01-7
Nombre de pages : 2297 pages
Langue du livre : français
Thème : Romans
Guerre et Paix est l’un des romans très réputés de l’écrivain russe Léon Tolstoï. Il l’écrivit entre 1865 et 1869 où il paraît en feuilleton dans Le messager russe.
Il parut en France en 1879, traduit par Irina Paskévitch, « Une Russe » comme l’indiquait l’édition.
L’édition que nous proposons est la traduction de J.-Wladimir Bienstock, plus complète, parue en 1904.
Guerre et Paix est un immense roman de plus de 2 000 pages dans lequel Tolstoï intercale l’histoire des guerres napoléoniennes en Russie – campagnes des troisième et quatrième coalitions de 1805 jusqu’à la paix de Tilsit et campagne de Russie en 1812 – avec une chronique de l’aristocratie russe de l’époque.
Toutes les dates indiquées dans le livre font référence au calendrier julien qui a été utilisé en Russie jusqu’au 31 janvier 1918. La Russie est alors passée au calendrier grégorien que l’Europe occidentale utilise depuis la fin du seizième siècle. Dans les années 1800, le calendrier julien avait 12 jours de retard sur le calendrier grégorien.
Guerre et Paix est une chronique de la vie des aristocrates en Russie au début du XIXe siècle où apparaissent, avec l’avènement du jeune roi Alexandre 1er, des idées nouvelles sur l’organisation de la société.
La société russe est alors confrontée aux guerres avec Napoléon. Tolstoï raconte ces guerres à travers la vie des hommes qui la font.
Lors des guerres de 1805 à 1807, la grave défaite d’Austerlitz pour les Russes les affecte peu, elle est attribuée à la défection des Autrichiens. Elles se terminent par un accord franco-russe lors du traité de Tilsit pour un blocus du Royaume-Uni.
Lors de la campagne de Russie ou Guerre patriotique comme l’appellent les Russes, la puissante armée napoléonienne sera décimée malgré très peu de combats. L’armée russe recule régulièrement jusqu’à ce que Napoléon s’installe à Moscou que son armée s’occupe à piller. C’est le peuple russe qui entraînera la perte de l’armée napoléonienne en mettant le feu à Moscou ce qui la prive de son approvisionnement. Lorsque Napoléon décidera de quitter Moscou, le froid, la famine et la guérilla populaire détruiront presque totalement son armée.
Le personnage récurrent du roman est le comte Pierre Bézoukhov. C’est le fils naturel du richissime comte Kirill Bézoukhov. Au début du roman, Pierre revient de l’étranger où il est allé étudier. Il est mal adapté à la vie de l’aristocratie russe. Il hérite de son père et devient très sollicité pour sa fortune. Il est peu apte à la décision et velléitaire. Il épousera la belle Hélène Kouraguine parce qu’il ne saura pas la refuser. Il adoptera les idées maçonniques pour les abandonner ensuite. Il voudra libérer ses serfs, mais se fera tromper par les intendants. C’est lorsqu’il sera prisonnier qu’il se sentira heureux parce qu’il n’aura plus rien à décider.
Le prince André Bolkonsky, ami de Pierre, est marié à Lise dont il attend un enfant. Il est désenchanté de la vie. Pour échapper à la vie de famille, il choisit d’aller faire la guerre. La défaite d’Austerlitz le dégoûte de l’armée. Il revient chez lui pour voir sa femme mourir en couche. Il est complètement désabusé de la vie. C’est la rencontre de la jeune Natacha Rostov dont il tombe amoureux qui lui rendra goût à la vie, mais cet amour se terminera mal, il repart à la guerre où il est tué.
La princesse Natacha Rostov, très jeune au début du roman, est surtout intéressée par elle-même et est très sujette à ses pulsions. Elle sera profondément amoureuse du prince André, mais le trahira après l’avoir attendu pendant deux ans. Elle le retrouve blessé après la prise de Moscou et le veillera jusqu’à sa mort ce qui la transformera profondément. Elle finit par se marier avec Pierre pour vivre une vie de famille rangée.
Le comte Nicolas Rostov, jeune homme au début du roman qui décide de partir à la guerre. Il aime l’ordre et la discipline et se trouve parfaitement à l’aise dans l’armée. Très jeune, il a promis à sa cousine Sonia de l’épouser. Il rencontre la princesse Marie Bolkonsky et ils deviennent amoureux l’un de l’autre. Mais il refuse de l’épouser pour respecter sa parole envers Sonia. Ce n’est que lorsque Sonia, sous la pression de la comtesse Rostov, lui rendra sa parole qu’il pourra envisager d’épouser Marie.
Le général Koutouzov, général en chef des armées russes est un personnage réel apprécié par Tolstoï. Les autres personnages militaires sont inspirés d’hommes réels dont les noms ont été changés par l’auteur.
Dans Guerre et Paix, Tolstoï exprime son avis sur l’histoire des guerres franco-russes du début du XIXe siècle.
À son avis, Napoléon n’est pas un grand stratège militaire, ce sont les circonstances et le hasard qui ont fait ses succès. S’il n’avait pas été facilement victorieux en Égypte et en Italie, il ne se serait pas retrouvé à la tête de l’état. S’il n’avait pas été avant tout un chef militaire, il n’aurait pas entraîné son pays dans la conquête de l’Europe.
De l’avis de Tolstoï, ce ne sont pas les grands stratèges militaires qui font les victoires, mais la volonté et l’action de chaque homme, quel que soit son rang.