par Pierre Corneille
Prix : 0,99 €
ISBN : 978-1-911572-65-7
Nombre de pages : 94 pages
Langue du livre : français
Thème : Théâtre
« Horace » est une tragédie de Pierre Corneille représentée pour la première fois en 1640. Il s’agit de la pièce la plus célèbre du grand tragédien après Le Cid.
Le sujet, emprunté à Tite-Live, romance le conflit entre Rome et Albe.
Rome et Albe sont deux villes voisines qui vivent en relative bonne entente. Mais un jour, la guerre éclate entre les deux cités autrefois amies. Plutôt que de continuer ainsi à s’entretuer, les villes décident de remettre leur sort entre les mains de trois jeunes gens choisis dans chaque camp. Ce sont les frères Horace pour Rome et les frères Curiace pour Albe qui sont désignés. Le problème, c’est que les deux familles sont proches, extrêmement proches. Ainsi, le jeune Horace est marié à Sabine, la sœur de Curiace, lequel est fiancé à Camille, la sœur d’Horace.
Dès les débuts du combat, deux des frères Horace sont tués, tandis que les trois Curiace sont blessés et que le jeune Horace s’enfuie, ce qui déclenche le courroux du vieil Horace. Mais il apprend que le jeune Horace n’a fui que pour mieux attaquer, et qu’il a raison des trois Curiace. Il est vainqueur, et Rome a gagné.
Devenu le héros de Rome, Horace tue sa sœur Camille lorsque celle-ci lui fait le reproche d’avoir tué son fiancé.
Un procès a lieu et Horace, qui a défendu son honneur et placé Rome au-dessus de tout sentiment personnel, est acquitté.
C’est sans aucun doute la meilleure des pièces romaines de Corneille. Elle frappe par la simplicité de son sujet, l’action, toujours devinée et jamais vue, commentée à travers les regards des autres, le suspense quant à l’issue du combat, qui devrait faire de Horace le héros. Mais c’est au final l’indignation de Camille, plus mémorable et touchante que le sens de l’honneur d’Horace, qui est le clou de la pièce et la rend toujours si moderne. Le contraste avec Le Cid est d’ailleurs par bien des aspects étonnant : Chimène finit par épouser celui qui a tué son père ; Camille est tuée par son frère parce qu’elle le critique de ce qu’il ait tué son fiancé.
Camille s’inscrit dans l’esprit d’Antigone ?
©2018- Les Editions de Londres