Avec les œuvres de Villon et le Roman de Renart, La farce de Maître Pathelin fonde l'identité littéraire de la France. Et si on y réfléchit bien, ces œuvres offrent un front commun au dédain de caste des élites de la rive Gauche : la langue, naturelle, spontanée ; les caractères, roublards, humains, mais attachants ; l'humour, décapant ; la verve, cinglante ; le langage, des trésors d'inventivité ; et la vie, si réelle, qu'elle y abolit le temps. Cinq siècles plus tard, il fallait moderniser la langue. Alors, en fermant les yeux, les personnages nous paraissent plus proches que ceux qui comme des vaguelettes s'échouent sur le sable de notre indifférence à chaque rentrée littéraire.
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