« La guerre du Péloponnèse », récit écrit par Thucydide, raconte la guerre qui opposa Athènes et ses alliés à Sparte et ses alliés du Péloponnèse de 431 à 404 av. J.-C.
Dans cette guerre qui dura près de trente ans, Athènes sera le plus souvent victorieuse grâce à sa puissance navale. Mais la volonté de certains généraux à poursuivre la guerre quand Sparte réclamait la paix réduisit Athènes à la capitulation et à perdre tout l’empire qu’elle détenait dans les îles grecques et en Asie.
Le récit de Thucydide s’arrête à l’année 411, la suite du conflit ayant été racontée par Xénophon dans ses Hélléniques. Le récit de Thucydide avait été confié à Xénophon.
La traduction que nous publions est celle proposée par J.A.C. Buchon en 1850.
La guerre concerne presque toute la Grèce. À l’époque, chaque ville est indépendante et les villes se soutiennent entre elles ou s’opposent.
Dans chaque ville, il existe des factions. Généralement, le peuple cherche le soutien d’Athènes qui est une république et les aristocrates cherchent le soutien de Sparte qui a un roi à sa tête.
Athènes dans les années précédant la guerre s’est beaucoup enrichie en protégeant de nombreuses villes de Grèce auxquelles elle fait payer un tribut.
Sparte et le Péloponnèse sont inquiets de cette puissance. C’est, selon Thucydide, la cause principale de la guerre : « La cause la plus vraie, celle sur laquelle on gardait le plus profond silence, et qui la rendit cependant inévitable, fut, je crois, la grandeur à laquelle les Athéniens étaient parvenus et la terreur qu’ils inspiraient aux Lacédémoniens. »
Athènes est particulièrement puissante sur la mer avec une flotte considérable. Sparte à la meilleure armée terrestre bien entraînée et disciplinée.
La plupart des actions terrestres consistent à priver de nourriture l’ennemi. Les Lacédémoniens ravageront régulièrement la campagne attique sans qu’il y ait de grands combats, les Athéniens refusant l’affrontement direct. Les Athéniens attaquent par la mer et font le blocus des villes en construisant un mur autour pour que les approvisionnements soient impossibles.
Les combats navals jouent le premier rôle dans les succès ou les échecs des uns et des autres.
Au fur et à mesure de l’avancement de la guerre, des dissensions apparaissent dans les villes, une faction appelant Athènes à son secours alors que l’autre faction appelle Sparte.