Prix : 0,99 €
ISBN : 978-1-911572-89-3
Nombre de pages : 759 pages
Langue du livre : français
Thème : Romans
« Crime et Châtiment » est l’une des œuvres les plus connues de Fiodor Dostoïevski. Elle fut écrite en 1866 où elle parut en feuilleton tout au long de l’année. Puis une édition complète légèrement remaniée parut en 1867.
Elle reçut, dès sa parution, un accueil très favorable des lecteurs.
«Crime et châtiment » raconte l’histoire d’un étudiant pauvre de Saint-Pétersbourg qui décide de tuer une vieille usurière pour lui prendre son argent. Il prend cette décision, sous l’influence des idées nouvelles, mal digérées, pensant que l’argent de la vieille lui permettra de terminer ses études et de pouvoir ainsi être utile à la société et que le bien qui en résultera justifie l’horreur de l’assassinat.
Dostoïevski y décrit donc les hésitations du jeune homme puis, après que le crime ait été exécuté, les remords qui le rendent malade et presque fou.
L’étudiant après un long suspense pendant lequel il ne sait pas si la police a ou non découvert son crime sera conduit psychologiquement à se dénoncer. La déportation en Sibérie permettra sa rédemption.
La version que nous proposons reprend la traduction de Victor Derély parue chez Plon dès 1884.
Nous y avons réintroduit certains passages qui avaient été ignorés par le traducteur.
Nous en avons corrigé les mots et les tournures obsolètes pour en permettre une lecture plus confortable.
Le livre est constitué de plusieurs intrigues qui s’imbriquent entre elles.
L’intrigue principale est le crime que commet Raskolnikov en tuant une vieille usurière. Raskolnikov est un étudiant très pauvre de Saint-Pétersbourg qui vient d’abandonner ses études faute d’argent. Il a imaginé, en méditant longuement, qu’il pouvait tuer l’usurière et lui prendre son argent afin de pouvoir continuer ses études.
Au début, on assiste à ses hésitations, mais une rencontre fortuite le décide à agir. Il commet son crime et doit aussi tuer la sœur de l’usurière charitable et serviable qui arrive alors qu’il est dans l’appartement.
Malgré beaucoup d’approximations et de difficultés dans la réalisation du crime, il parvient à rentrer chez lui sans laisser de traces tangibles.
Constatant l’atrocité de son geste, il tombe malade et plus ou moins fou. Il est persuadé que la police sait que c’est lui le coupable et cherche à le pousser à commettre une erreur. Il veut cacher les preuves et pense à jeter le butin dans la rivière, finalement il le cache sous une pierre dans un endroit isolé sans en rien garder.
Il apprend par son ami Razoumikhine qu’un peintre est accusé du crime, mais selon Razoumikhine, il n’est pas possible psychologiquement que ce soit le peintre.
Il erre, plus ou moins conscient, dans Saint-Pétersbourg. Il rencontre dans une taverne le secrétaire du commissariat et met la conversion sur le crime de l’usurière. En sortant de la taverne, il se retrouve machinalement devant la maison de l’usurière et va visiter l’appartement du crime qui est en travaux. Il tient des propos incohérents aux ouvriers et au portier.
La tension est de plus en plus forte pour lui. Incapable d’attendre, il va de lui-même rencontrer le juge d’instruction chargé de l’affaire, accompagné par son ami Razoumikhine, qui connaît personnellement ce juge, sous prétexte de savoir ce qu’est devenu un gage qu’il avait laissé à l’usurière. Après une première rencontre, le juge le convoque à nouveau et l’on pense qu’il va être inculpé, mais le peintre, initialement soupçonné vient s’accuser du crime.
Raskolnikov ne supporte plus la situation. Il pense à se tuer, mais il n’en a pas le courage et va finalement se dénoncer. Il sera condamné à huit ans de travaux forcés en Sibérie. Il se trouvera alors régénéré par la punition.
La seconde intrigue concerne les relations de Raskolnikov avec un ancien fonctionnaire ivrogne : Marméladov et sa famille. Il le rencontre d’abord dans une taverne. Marméladov lui parle de sa famille et de la misère qu’il lui fait subir. Il ne travaille pas et dépense tout l’argent du ménage pour boire. Sa femme est phtisique. Sa fille aînée, Sonia, bien que très douce et très pieuse, doit se prostituer pour procurer de la nourriture à ses frère et sœurs.
Par la suite, Marméladov est renversé par un cheval. Raskolnikov, qui passait là, le porte chez lui et le veille jusqu’à sa mort. En partant, il laisse tout l’argent qu’il avait reçu de sa mère ce jour-là, pour payer les obsèques.
Sonia vient le lendemain le convier aux obsèques, il se sent très touché par la jeune fille. Il ira la retrouver plus tard et lui expliquera qu’ils sont pareils et il lui demandera de partir avec lui.
Le repas d’obsèques se passe très mal. La logeuse veut mettre la femme de Marméladov à la rue. Celle-ci s’en va chanter dans les rues avec ses enfants. Elle devient folle et meurt peu après.
Après sa deuxième rencontre avec le juge, Raskolnikov retournera voir Sonia et lui avouera son crime. Pour la jeune fille, l’acte est monstrueux, mais sa réaction n’est pas de le rejeter, mais de partager sa douleur et de le suivre aux galères. Elle veut qu’il aille se dénoncer, qu’il accepte l’expiation pour se racheter.
Après la condamnation, elle le suit en Sibérie pour lui rendre régulièrement visite au bagne.
La troisième intrigue concerne les relations de Raskolnikov avec sa sœur et sa mère. Elle commence par la réception d’une lettre de sa mère lui annonçant le mariage prochain de sa sœur, Dounia, avec un homme plus âgé. Raskolnikov ne veut pas de ce mariage, convaincu que sa sœur se sacrifie pour avoir de l’argent pour l’aider. En même temps, sa mère annonce leur visite prochaine à Saint-Pétersbourg où doit avoir lieu le mariage.
Le futur mari, Loujine, rend visite à Raskolnikov et celui-ci lui annonce qu’il ne veut pas du mariage, l’injurie et le jette dehors.
La mère et la sœur, arrivées à Saint-Pétersbourg, l’attendent chez lui un soir où il a erré dans Saint-Pétersbourg. Honteux de son crime, il ne veut d’abord pas les voir et il faut que son ami Razoumikhine intercède entre eux pour qu’il arrive à leur parler. Razoumikhine tombe amoureux de Dounia.
Loujine repousse les rendez-vous pour rencontrer Dounia et sa mère, car il est trop occupé. Il leur écrit pour leur fixer rendez-vous chez elles en demandant instamment que Raskolnikov ne soit pas présent.
Dounia n’accepte pas que l’on repousse ainsi son frère et lui demande de venir à cette rencontre. L’entrevue se passe très mal et finalement Dounia congédie Loujine en lui indiquant qu’elle ne veut plus jamais le revoir.
Razoumikhine déclare sa flamme à Dounia et va l’épouser.
La quatrième intrigue concerne Svidrigaïlov, personnage assez mystérieux, chez qui Dounia a été institutrice. Elle avait dû quitter son poste à cause des avances de son patron.
Svidrigaïlov rend visite à Raskolnikov en lui annonçant que sa femme est morte et qu’il veut épouser la sœur de Raskolnikov dont il est toujours amoureux. Il annonce en même temps que Dounia va hériter d’une belle somme léguée par sa femme.
Un jour, Svidrigaïlov annonce à Raskolnikov qu’il est au courant de son crime, car il l’a entendu faire ses aveux à Sonia. Cela augmente encore la tension qui pèse sur Raskolnikov qui ne sait pas si Svidrigaïlov veut l’aider à échapper à la police ou s’il va le dénoncer.
Svidrigaïlov, toujours amoureux de Dounia, va à sa rencontre et la ramène chez lui pour lui parler. Il lui renouvelle sa proposition, mais devant le refus de Dounia, il s’apprête à la violer. Dounia sort une arme, mais n’arrive pas à l’atteindre. Svidrigaïlov, furieux et honteux, la laisse partir.
Le lendemain après une nuit agitée de cauchemars, il va se tuer d’une balle en pleine rue.