Le « Périple d’Hannon » est un court récit décrivant l’exploration qu’aurait faite Hannon, navigateur carthaginois, le long des côtes nord-ouest de l’Afrique à une date assez mal définie se situant entre le VIe et le IIIe siècle av. J.-C.
Ce récit écrit en phénicien avait été gravé dans le marbre et déposé dans le temple de Cronos à Carthage. Ce marbre a disparu lors de la destruction de Carthage, mais on en a retrouvé une copie traduite en grec.
L’authenticité de ce récit a été souvent mise en cause, en particulier Strabon la contestait. Il est possible que ce soit une invention d’un Grec s’appuyant sur différents textes. Il est possible que le texte que nous possédons soit le résultat de plusieurs copies successives ayant altéré l’original.
Nous donnons le texte, tel qu’on le trouve dans la traduction de Stéphane Gsell et pour éclairer ce texte, nous reproduisons le passage de l’Esprit des lois dans lequel Montesquieu affirme sa certitude de la réalité du Périple d’Hannon. Nous reproduisons le Mémoire que Bougainville avait publié qui permet de situer le Périple d’Hannon dans l’histoire de Carthage. Nous reproduisons également les commentaires de Stéphane Gsell tentant de situer les différents lieux dont parle le Périple.