Que vient faire Steve Jobs sur un site d'édition en ligne? Les livres, l'écrit, peuvent changer le monde. Mais il existe d'autres façons de le changer. Puis Jobs a eu un rôle exceptionnel dans le dévelopement de la lecture numérique, deux raisons de plus de parler de lui. Beaucoup de choses ont été dites sur sa mort depuis hier. Aux Editions de Londres, nous allons nous intéresser à ce qui n'a pas été dit. Il existe une atmosphère de recueillement presque religieux suite à sa disparition (voir nos tweets @Editionslondres), l'inévitabilite de (...)
Blog
Quinze nouveaux livres numériques!
Par Les Éditions de Londres, 7 octobre 2011 dans Actualités
Et voilà, nous y sommes, nous avons 15 nouveaux livres numériques en ligne depuis quelques jours: un choix incontestablement révolutionnaire, palpitant, renversant... Rimbaud, Londres, Kropotkine, Aristophane, nous traversons les siècles, les époques, les courants, mais comme Zorro nous surgissons au milieu de la nuit et et nous pourchassons l'injustice. Parmi les nouveautés: "Adieu Cayenne!", le récit d'une évasion, "Dante n'avait rien vu", les conditions carcérales aux Bat d'Af', "Ploutos", une tirade contre le (...)
Lettres du Voyant
Par Les Éditions de Londres, 4 septembre 2011 dans Critiques
Nous en avons de la chance ! En deux lettres écrites à deux jours d'intervalle, Rimbaud nous expose sa théorie poétique dans les Lettres du Voyant. Quand on pense qu'il y en a qui écrivent des volumes pour théoriser, que dis-je, terroriser, la poésie au lieu de la faire ! En deux coups de plume, Rimbaud nous réapprend tout, sur tout : être moderne, être visionnaire, ne pas mettre des fers aux pieds des nouvelles idées, assez du classicisme, du romantisme, c'est par le dérèglement de tous les sens que l'on retrouve son sens commun, il n'y a d'avenir (...)
Une saison en enfer
Par Les Éditions de Londres, 4 septembre 2011 dans Critiques
Une saison en enfer de Rimbaud est un des plus grands textes de poésie. C'est la première fois (et la dernière ?) que la prose atteint ce niveau. Sa vie, à dix-neuf ans, Rimbaud en tire déjà un bilan. C'est sa vie, mais surtout toute la civilisation occidentale, vacillante du haut de sa fin dix-neuvième siècle, qui passe au tribunal des mots et des idées. Son déclin, elle ne fait encore que le commencer, il y a beaucoup à dire et à souffrir avant d'en changer : crises mondiales, exploitation, nazis, holocauste, bombe H, camps de la mort et goulags...Rien (...)
L’Assemblée des femmes
Par Les Éditions de Londres, 4 septembre 2011 dans Critiques
Et oui, de celui, Aristophane, que certains considèrent comme le « beauf » du siècle de Périclès, le rebut des classes bien sages de Grec ancien où l'on traduit les dialogues dogmatiques de Platon, les pleurnicheries d'Euripide, les coups de clairon guerriers d'Eschyle, nous vient une deuxième pièce féministe, L'Assemblée des femmes. Cette fois-ci, Aristophane imagine avec humour et salacité une société où ce sont les femmes qui s'occupent des affaires de la Cité. Evidemment, il rassure son public mâle en montrant par quelques vannes bien balancées (...)
Lysistrata
Par Les Éditions de Londres, 4 septembre 2011 dans Critiques
Lysistrata d'Aristophane est probablement la première pièce féministe de l'histoire. Ce n'est pas la première fois que l'écrivain Grec à l'humour grinçant, grossier, grotesque, part en guerre contre...la guerre, justement. Cette fois-ci, il le fait d'une façon qui nous semble à nous (mais, vingt cinq siècles plus tard, franchement, que savons-nous de la fin du siècle de Périclès ?) moderne, novatrice, presque révolutionnaire. Emmenées par Lysistrata, les femmes d'Athènes, encore une fois aux prises avec Sparte, décident d'entamer la (...)
Ubu enchaîné
Par Les Éditions de Londres, 4 septembre 2011 dans Critiques
Ubu enchaîné est un peu moins célèbre qu'Ubu roi, mais parfois encore plus drôle. Si Ubu roi, c'est avant tout l'introduction, la présentation d'Ubu et de son monde, à travers la narration de sa prise de pouvoir, un peu notre « Le Prince » français, Ubu enchaîné nous dépeint un Ubu plus las, qui s'ennuie d'avoir tant massacré, pillé, écervelé, et qui pour se distraire, décide de se faire esclave. Il conduira une troupe de forçats volontaires, avides de rejoindre les galères du Grand Turc, tout en massacrant au passage les champions de la (...)
Ubu roi
Par Les Éditions de Londres, 4 septembre 2011 dans Critiques
On ne présente pas Jarry, et on ne présente pas non plus Ubu. Ubu, dont la relation des aventures la plus célèbre est Ubu roi, c'est selon Les Editions de Londres l'un des personnages, allez, lançons-nous, le personnage le plus unique, le plus extraordinaire de la littérature française. Oui, il y a D'Artagnan, et Gargantua, et Scapin, et Monte-Cristo, etc...Mais Ubu, c'est Ubu. C'est tout le grotesque qui est au monde, c'est l'absurde, le ridicule de la condition humaine, sa fragilité, sa vie sociale, ses méprisables petites préoccupations (...)
La farce de Maître Pathelin
Par Les Éditions de Londres, 4 septembre 2011 dans Critiques
Avec les œuvres de Villon et le Roman de Renart, La farce de Maître Pathelin fonde l'identité littéraire de la France. Et si on y réfléchit bien, ces œuvres offrent un front commun au dédain de caste des élites de la rive Gauche : la langue, naturelle, spontanée ; les caractères, roublards, humains, mais attachants ; l'humour, décapant ; la verve, cinglante ; le langage, des trésors d'inventivité ; et la vie, si réelle, qu'elle y abolit le temps. Cinq siècles plus tard, il fallait moderniser la langue. Alors, en fermant les yeux, les personnages nous (...)
Les tribulations d’un chinois en Chine
Par Les Éditions de Londres, 4 septembre 2011 dans Critiques
Les tribulations d'un chinois en Chine est un roman de Jules Verne. Ce n'est pas un de ses romans les plus connus, et si ce n'était pour Philippe de Broca, Ursula Andress, et Jean-Paul Belmondo, il serait probablement oublié. A ceux qui prétendent que Jules Verne, c'est de la littérature enfantine, nous opposons les thèmes principaux des Tribulations : les Taiping, le suicide, le mal de vivre, la mort, la difficile recherche du bonheur. Les tribulations, c'est aussi l'un des rares grands romans français dont l'action se passe en Chine, avec des (...)
Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes
Par Les Éditions de Londres, 4 septembre 2011 dans Critiques
Le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes est l'un des plus grands textes jamais écrits, l'un des plus beaux des Lumières, et l'un des deux grands essais de Rousseau avec Le Contrat social. Pour Chomsky, c'est un texte fondamentalement révolutionnaire avant la lettre. Rousseau voit dans l'inégalité l'origine des maux sociaux : guerres, misères, violences de toutes sortes. De la persistance de l'inégalité naît la perte de la liberté, l'égoïsme, et cette société obsédée par l'accumulation (...)
Napoléon le Petit
Par Les Éditions de Londres, 4 septembre 2011 dans Critiques
Napoléon le Petit est un pamphlet de Victor Hugo ; avec son lyrisme habituel et un acharnement bien compréhensible, l'auteur y règle son compte à Napoléon III et au Second Empire. Certains pourront dire que Napoléon le Petit redéfinit le pamphlet politique, nous disons que Napoléon III a redéfini la France, qu'il en a fait sa chose, qu'il l'a noyée, éviscérée, vidée, martyrisée. Ceci nous a coûté trois guerres infamantes, l'affaire Dreyfus, des institutions toujours pas stables, une société toujours aussi divisée entre les élites, et les (...)
La peine de mort
Par Les Éditions de Londres, 3 septembre 2011 dans Critiques
La peine de mort d'Elisée Reclus, on ne devrait pas avoir besoin de la présenter. Le texte de Reclus n'est pas aussi connu que ceux de Badinter, de Camus ou même de Hugo. Pourtant, il est à lire absolument. Ecrit en 1879, ses arguments n'ont rien de nouveau. La peine de mort est une aberration. Pourtant, nouveaux, ils l'étaient à l'époque, car pour la majorité des révoltés et des pourfendeurs de l'ordre bourgeois au Dix Neuvième siècle, la peine de mort ne se discutait pas, elle s'appliquait. Finalement, vu de cet angle là, on a une poignée (...)
L'anarchie
Par Les Éditions de Londres, 3 septembre 2011 dans Critiques
Dans L'anarchie d'Elisée Reclus, pas de drapeau rouge à la Kropotkine ou à la Bakounine. Reclus est un anarchiste idéaliste et intelligent. C'est avec calme et brio qu'en seulement dix-huit pages Reclus démonte les mécanismes de préservation du pouvoir, mis en place par des fratries cooptées, aux liens incestueux et criminels, et qui nous ont donné la majorité de nos belles institutions et de notre morale. Reclus n'est pas un excité, c'est un homme qui a beaucoup vu, beaucoup vécu. Le pouvoir ne l'intéresse pas. Reclus ne supporte pas (...)
L'esprit de révolte
Par Les Éditions de Londres, 3 septembre 2011 dans Critiques
L'esprit de révolte, après réflexion, c'est notre texte préféré de Kropotkine. Ce n'est plus un essai, ce n'est plus de la philosophie, c'est un chant de colère au nom du peuple. Franchement, quand on en compare les premières pages avec le meilleur de Lénine, Marx ou Engels, on comprend assez bien ce qui sépare les anarchistes des communistes : les premiers croient en la liberté, les seconds croient en la prise du pouvoir. Et heureux de prendre le contre-pied des soi-disant gauchistes, Les Editions de Londres déclarent : les premiers ont un projet (...)
La morale anarchiste
Par Les Éditions de Londres, 3 septembre 2011 dans Critiques
La morale anarchiste, petit essai écrit en Français par le paradoxal et formidable Kropotkine, est un cri poussé dans l'enfer du Dix Neuvième siècle. Si sa critique de l'ordre bourgeois dans lequel lui et ses camarades anarchistes de tous les pays se démènent comme des bêtes prises au piège ne peut être qu'applaudie, on grince un peu des dents quand l'auteur nous expose ses théories « animalières » sur la société humaine. Reste un message, de taille, aussi formidable qu'il est quotidiennement bafoué : il ne peut se concevoir de liberté humaine sans (...)
Le Rêve de D’Alembert
Par Les Éditions de Londres, 3 septembre 2011 dans Critiques
Après celle du conte philosophique, dans Le Rêve de D'Alembert, Diderot utilise l'arme du dialogue, qu'il maîtrise mieux que quiconque, pour nous asséner quelques vérités bien méritées, ce que certains réducteurs appellent sa philosophie matérialiste. La vision du monde héritée du Clergé (à ne pas confondre avec l'Eglise, communauté de foi d'inspiration spirituelle et à l'organisation spontanée), le pacte fait entre le Clergé, les Nobles et le Roi, (aux uns les âmes, aux autres les sous, au dernier la vie des pauvres), tout cela, il (...)
Supplément au voyage de Bougainville
Par Les Éditions de Londres, 3 septembre 2011 dans Critiques
Le Supplément au voyage de Bougainville de Diderot traite de la relativité des mœurs, des cultures, des valeurs. Il s'inscrit résolument dans la logique de dé-constuction de la société dans laquelle Diderot s'est engagé. Si Voltaire critique son temps et ses mœurs, s'il s'en prend à la France de Louis XV, Diderot repense l'Occident, il s'engouffre dans la brèche ouverte par Voltaire, et remet tout à sa place, c'est-à-dire la tête à l'envers. Comme toujours, Diderot ose, il va loin, il s'attaque au pouvoir en place, au (...)
Au bagne
Par Les Éditions de Londres, 3 septembre 2011 dans Critiques
A notre époque où l'on accepte tout, de l'ignoble au révoltant, avec la même bovine passivité digne d'une émission de téléréalité, la lecture d'Albert Londres est plus que salutaire, elle devrait être obligatoire, car l'énumération des injustices, des scandales, des plaisanteries de mauvais goût ne devrait pas nous aseptiser, nous mithridatiser de l'indécence qui nous entoure. Albert Londres, c'est l'éternel indigné. Avec Au Bagne, il atteint le pinacle de la conscience journalistique. Il va, il voit, il décrit, il allume les feux (...)
Zadig
Par Les Éditions de Londres, 3 septembre 2011 dans Critiques
Tiens, encore un Conte qui a une histoire. Zadig de Voltaire, à ne pas confondre avec la marque de fringues, est le deuxième conte le plus célèbre de l'auteur le plus célèbre des Lumières. Les choses ne vont pas vraiment bien pour Zadig ; on ne peut pas dire que la vie et la Providence le traitent comme elles le devraient, surtout que contrairement à Candide, Zadig est plus réel, plus humain, moins innocent. Zadig, voyage oriental, est d'ailleurs inspiré d'un conte persan, Voyages et aventures des trois princes de Serendip, qui donna l'anglais (...)